17.4.13

Comment progresser aux échecs?

 2751.jpg
Mrs Charles Moxton (1875) par William Quiller Orchardson (1832-1910)
 
 
Bonjour et bienvenue dans ce site dédié au noble jeu d'échecs,
 
Le lecteur trouvera dans le présent support, qui est hébergé sur la plateforme Internet Blogger depuis mars 2013, des articles qui fournissent, dans un langage clair et précis, l'essentiel des bases du jeu d'échecs.
 
Ces articles sont destinés, en priorité, aux joueurs débutants et aux joueurs peu expérimentés, c'est à dire à tous ceux qui désirent acquérir les bases du jeu ou bien rafraîchir leurs connaissances élémentaires. Ils portent sur les règles du jeu, la technique échiquéenne stratégique et tactique, la terminologie, des exercices en phase avec la théorie abordée ....
 
La consultation du contenu du présent site est aisée et peut être assurée de différentes manières, le choix revenant au lecteur en fonction de ses objectifs personnels et de ses préférences:
  • Par lecture directe des articles lesquels sont classés dans l'ordre chronologique inversé (le plus récent étant devant),
  • En assurant une recherche thématique à partir des 300 liens sur votre droite de la rubrique "catégorisation des articles du site". Cette recherche s'apparente à celle d'un dictionnaire. En cliquant sur un terme, vous obtenez un ou plusieurs articles le concernant dont sa définition,
  • En consultant le sommaire des articles sur la gauche de votre écran et en cliquant sur l'article dont vous désirez prendre connaissance.
Bonne lecture
 
Gérard Raffalli

la conception d'un plan stratégique

J'ai déjà évoqué dans ce site la différence qui existe entre la tactique et la stratégie. La tactique est un coup ponctuel opportuniste alors que la stratégie est un plan et donc une action qui intervient sur le moyen ou long terme.
 
Concernant la conception de ce plan le joueur anglais Harry Golombek (1911 1995) donne une définition intéressante:
 
« La conception d'un plan est le processus par lequel un joueur exploite les avantages de sa position tout en s'efforçant d'en réduire au minimum les inconvénients. Afin de garantir le succès, un plan doit toujours se fonder sur un diagnostic objectif des particularités d'une position. La conception d'un plan est d'autant plus difficile que la position est équilibrée, et grandement facilitée lorsqu'il n'existe qu'un seul plan susceptible de répondre aux exigences de la position. »

8.4.13

200 exercices sur les bases du jeu d'échecs

Sur la partie droite du présent site figurent les séries d'exercices 1 à 4 soit au total 200 questions en rapport avec les bases du jeu d'échecs.
 
Je vous invite à répondre à ces questionnaires, ce qui vous permettra de situer votre niveau de connaissance sur les bases du jeu.
 
Si votre taux de bonnes réponses est inférieur à 75%, cela signifie que certaines données basiques ne sont pas encore tout à fait acquises et qu'il serait utile de relire les articles qui constituent la première partie du présent site.

7.4.13

perdre aux échecs est souvent sans conséquences

Aux échecs, on commence généralement par perdre et par apprendre à perdre. Perdez avec le sourire notamment si vous êtes débutant ou peu expérimenté. La défaite est généralement sans conséquence.
 
A ce propos, je vous invite à méditer cette citation de Sigmund Freud: « Il est trop triste de savoir que la vie ressemble à un jeu d'échecs, où une seule fausse démarche peut nous obliger à renoncer à la partie, avec cette aggravation que dans la vie nous ne pouvons même pas compter sur une partie de revanche. ».

3.4.13

roi et deux fous contre roi



S'il est possible, avec une dame ou une tour, de barrer le chemin au roi adverse par le contrôle d'une rangée, ceci est impossible à un fou seul. Adepte de la diagonale, il est de par sa démarche destiné à ne connaître que les cases blanches (ou noires) de l'échiquier. Il laisse donc au roi adverse l'accès à toutes les cases de couleur opposée à la sienne. Moralité : pour contraindre le roi à reculer, il va falloir deux fous, un pour les cases blanches, l'autre pour les cases noires. C'est leur placement en début de partie. Deux fous se trouveront donc toujours sur des cases de couleur opposées, sauf dans le cas très rare en pratique mais qui a son importance en composition échiquéenne, de la promotion d'un pion en fou (qui, dans ce cas, se conclurait par une partie nulle).
 
Il est écrit plus haut que les deux fous vont contraindre le roi adverse à reculer. En réalité, ils vont avoir besoin de l'aide de leur propre roi pour cela.
 
Si simplement 1. Fc6-d7+, alors Rf5-e4 2. Fd7-c6+, Re4-f5, et on n'est pas plus avancé. L'aide du roi blanc est indispensable.
Le roi noir va compliquer la tâche : il s'approche des fous, les obligeant à faire de grandes transversales pour lui échapper. Malgré ces quelques difficultés, la règle des 50 coups (qui clôt la partie avec partage du point) n'est pas trop gênante avec deux fous, il sera aisément possible de mater avant cette échéance.
 
À partir du diagramme ci-dessus, une fin de partie possible :
 
1. Rb2-c3 Rf5-e6 2. Fd6-c7 (dans cette position, le roi noir ne peut plus attaquer les fous, il ne peut que faire demi-tour) 2. … Re6-f5 3. Rc3-d3, Rf5-e6 4. Rd3-e4, Re6-f6 5. Fc6-d7 (réduit l'espace diagonale après diagonale) 5. … Rf6-e7 6. Fd7-c8, Re7-f6 7. Fc7-d8+ (efficace seulement parce que RoiBlanc contrôle e5) 7. … Rf6-g6 8. Re4-f4, Rg6-f7 9. Rf4-f5, Rf7-e8 10. Fd8-f6, Re8-f7 11. Fc8-d7 (contrôle e8 pour contraindre RoiNoir à aller sur la bande, et vers un coin) 11. … Rf7-f8 12. Rf5-g6, Rf8-g8 13. Ff6-e7, Rg8-h8 14. Fd7-c6 (coup d'attente. Évidemment pas 14. Fe6 pat) 14. … Rh8-g8 15. Fc6-d5+, Rg8-h8 16. Fe7-f6 # (mat)

roi et tour contre roi seul



Au jeu d'échecs, la finale Roi et tour contre roi seul est une finale élémentaire, dite « technique », car le résultat de la partie est connu avec certitude, dans tous les cas de figure, avec le meilleur jeu.
 
Le cas Roi et dame contre roi seul et celui-ci sont les deux seules permettant de mater avec seulement trois pièces sur l’échiquier.
 
Comme dans le cas R+D contre R, le principe est de pousser le roi adverse à la bande avant de le mater. Mais, à la différence de la dame, la tour est une pièce que le roi adverse peut attaquer en s’en approchant, l’obligeant à reculer. Si une dame peut, à elle seule, contraindre le roi adverse à reculer jusqu’à la bande, la tour va devoir coopérer étroitement avec son roi pour obtenir le même résultat.
Il faut, rangée après rangée, obtenir la position du diagramme ci-contre, dont les caractéristiques sont :
  • les deux rois sont en opposition, avec le trait aux Blancs (important).
  • compte tenu de l’opposition des rois, la place de la tour n’est pas obligatoire, mais elle est là parce qu’auparavant elle a contribué à obtenir cette position
La partie peut se terminer ainsi :
1. Tg6+ Rd7
2. Re5
Il est inutile de se placer en face du roi noir (en opposition) car le trait serait alors aux Noirs. Mieux vaut se décaler, car alors soit c’est le roi noir qui se met en opposition, par Re7, et à ce moment il est à nouveau tout de suite possible de le faire reculer par Tg7+, soit il fuit de l’autre côté, et on lui court après. C’est le cas dans l’exemple.
2. ... Rc7
3. Rd5 Rb7
4. Rc5 Ra7
5. Rb5 Rb7
On a retrouvé l’opposition, avec trait aux Blancs. Échec !
6. Tg7+ Rc8
7. Rb6
Ne pas se mettre de soi-même en opposition
7. ... Rd8
8. Rc6 Re8
9. Rd6 Rf8
10. Ta7 Re8
11. Tb7
Coup d'attente pour retrouver l'opposition en même temps que le trait.
11. ... Rf8
12. Re6 Rg8
13. Rf6 Rh8
14. Rg6 Rg8
15. Tb8# (échec et mat)
Obtenir une position de pat avec roi et tour contre roi est très peu probable (ex : roi noir en a8, roi blanc en a6, tour en b1, et trait aux Noirs).

2.4.13

roi et dame contre roi seul



Au jeu d'échecs, la finale roi et dame contre roi seul est la plus simple, et probablement la première que le débutant apprend à maîtriser. Malgré son écrasante supériorité, le camp possédant la dame doit se méfier des possibilités de pat dont dispose encore le roi isolé.
 
La méthode du gain n'exige, dans n'importe quelle position, que 10 coups au maximum. La dame refoulera le roi adverse jusqu'à la bande et, son propre roi venant en aide, elle matera le dépouillé sur une case adjacente à la bande.

1.Dh1-h5 pour barrer le passage au roi adverse. 1...Re6-f6 (ou par exemple 1...Rd6 2.Df5 etc.)
2.Ra1-b2 rapprochement du Roi : 2...Rf6-e6
3.Rb2-c3 Re6-f6
4.Rc3-d4 Rf6-e6
5.Dh5-g6+ (repoussant le Roi noir vers la 8e rangée, évidemment plus fort que 5.Dh6+ Rf5). 5...Re6-e7
6.Rd4-d5 Re7-f8 (si 6...Rd7 7.Df7+ Rc8 8.Rc6).
7.Dg6-h7! ne tombant pas dans le piège : 7.Re6?? ou 7.Rd6?? pat) 7...Rf8-e8
8.Rd5-e6 Re8-d8 (si 8...Rf8 9.Df7# ou Dh8#)
9.Dh7-d7# (mat).

les finales élémentaires

Au jeu d'échecs, une finale élémentaire est une finale où le matériel est très réduit. Toutes les pièces mises en jeu participent à l'attaque (donc pour le gain de la partie) pour le camp en position supérieure (le camp fort), et toutes les pièces participent à la défense (donc pour la partie nulle) pour le camp en position inférieure (dit camp faible).
 
liste des finales élémentaires:
  • Roi et dame contre roi seul
  • Roi et tour contre roi seul
  • Roi et deux fous contre roi seul
  • Roi, fou et cavalier contre roi seul
  • Roi et pion contre roi seul

Les 3 premières finales élémentaires ont été publiées à la suite du présent article. Les 2 suivantes peuvent être consultées sur Wikipédia.

liens vers Wikipédia:
finale roi, fou et cavalier contre roi seul
finale roi et pion contre roi seul

28.3.13

le roi dépouillé

Le roi est dépouillé lorsqu'il demeure la seule pièce de son camp sur l'échiquier.
Ne pas confondre le roi dépouillé avec le roi dénudé (ce dernier étant un  roi sans pions devant lui pour le protéger).

26.3.13

l'école hypermoderne

L'école hypermoderne est un courant de pensée élaboré au début du XXème siècle prônant un contrôle du centre à distance en vue de l'attaquer par les flancs plutôt que de l'occuper par des pions.
 
Cette technique d'attaque à partir des ailes donne le fianchetto qui consiste à placer les fous sur les grandes diagonales dès le début de la partie.

exercices de mats et de coups tactiques.

Les exercices de mats en 1 ou plusieurs coups et de recherche de gain de matériel par coup tactique constituent un très bon entraînement.
 
Il permettent une vision et une analyse plus rapide du jeu ainsi que des automatismes. Le lecteur trouvera dans ce site une série d'exercices de ce type. Voir en haut de votre écran sur la gauche.

24.3.13

le coup candidat

Coup qui après un examen succinct de la position mérite une analyse plus approfondie avant de jouer. Cela montre, une fois encore, qu'il est essentiel de prendre le temps de la réflexion avant de jouer.

23.3.13

l'analyse

L'analyse est l'étude d'une situation et des possibilités intéressantes qu'elle présente à un moment t de la partie.
 
L'analyse implique notamment de commencer par se poser une question, toujours la même, mon adversaire vient de jouer tel coup, pourquoi?

Prenez l'habitude de ne pas vous précipiter sur le premier bon coup observé et inspirez vous de ce que disait Pedro Damiano: « Même si vous avez un bon coup à faire, regardez toujours s'il n'y en a pas un qui lui soit préférable. ».

19.3.13

la triangulation



Au jeu d'échecs, la triangulation est une suite de coups permettant de passer le trait à l'autre camp. La position suivante en donne un exemple.

La solution contre le meilleur jeu noir est: 
  1. Re5! Rc6
  2. Rd4 Rd7
  3. Rd5
Les Blancs gagnent.

18.3.13

le coup prophylactique

Désigne un coup exécuté afin de prévenir une menace potentielle future.

Ex : un coup de pion comme h3 est souvent dit prophylactique, car il permet de remédier à la menace de mat du couloir.

le moulinet

moulinet.png

Manœuvre d'attaque très efficace qui est basée sur l'attaque à la découverte.

Dans l'exemple ci-dessus les Blancs sont au trait. Le moulinet est effectué de la manière suivante:

Txg7+ Rh8 (coup forcé)
Txf7+ Rg8 (coup forcé)
Tg7+ Rh8 (coup forcé)
Txd7+  etc.

La tour blanche prend toutes les pièces noires de la rangée 7 par des échecs successifs avec la tour et le fou (le roi noir ne peut pas fuir les cases g8 et h8 où il subit ces échecs répétitifs).

le swindle

Aux échecs, le swindle (de l'anglais arnaque, escroquerie) consiste à tenter de renverser une position perdue en tendant un piège ou en jouant un coup inattendu.
 
Parfois on appelle aussi swindle le fait d'utiliser une tactique de distraction de l'adversaire en dehors de l'échiquier, par exemple: se mettre en zeitnot volontairement pour jouer des coups rapides et inciter l'adversaire à faire de même, jouer un coup en soupirant et faisant mine d'avoir commis une bourde alors qu'il s'agit d'un piège.

les échecs insolites

Il me semble qu'on ne répétera jamais assez que le jeu d'échecs n'est pas un jeu "rustique", d'une autre époque, austère et dénué de fantaisie qui est, de nos jours, strictement réservé à une élite de grosses têtes fortes en maths aux goûts très particuliers et quelque peu poussiéreux.

Concernant le caractère insolite des échecs, je vous recommande la lecture du bréviaire des échecs 5 que j'ai créé récemment.

lien:
le bréviaire des échecs 5

17.3.13

les échecs et la littérature

Plusieurs livres de fiction utilisent le jeu d'échecs comme élément important de l'histoire. Parmi eux, deux se distinguent en mettant le jeu au centre de l'intrigue : Le Joueur d'échecs, de Stefan Zweig, et La Défense Loujine, de Vladimir Nabokov.
 
Le Joueur d'échecs, nouvelle de Stefan Zweig, a pour sujet l'affrontement d'un joueur particulièrement doué, qui a appris seul à jouer aux échecs, seule façon pour lui de garder son esprit alerte alors qu'il était emprisonné en isolement total sous le régime nazi, et du champion du monde fictif de l'époque, homme particulièrement vulgaire et inculte. Le personnage principal finit par abandonner le match pour ne pas sombrer dans la folie.
 
La Défense Loujine raconte la vie de Loujine, joueur d'échecs russe fictif qui arrive au plus haut niveau et que l'excès de jeu d'échecs conduit, lui aussi, à la folie. Le roman est particulièrement acclamé par la critique pour la façon dont il dépeint l'univers intérieur du joueur d'échecs, ce qui se passe dans son esprit pendant qu'il réfléchit.

les échecs et l'art

Je crois que les échecs ont un rapport intime avec les arts parce qu'ils sont un art et parce qu'ils ont inspiré beaucoup de créateurs dans différents domaines: la peinture, la sculpture, le cinéma, la littérature....

Concernant la peinture, pour le plaisir des yeux, je vous invite à jeter un coup d'oeil (même plusieurs) au merveilleux site "Chess Paintings".

lien:
chess paintings